Présentation de Selwynn

Soit le bienvenu entre ces quelques lignes !

Je me nomme Emilie, enfin c’est ainsi que deux personnes l’ont décidé il y a de ça quelques années. Quand à vous, vous pouvez bien me nommer comme il vous plaira. Les petits noms changent suivant les personnes. Mais sachez que je prendrai la même liberté envers vous…

Où je vis ? Dans pleins d’endroits… un simple battement de paupières peut mener dans bien des lieux. Forêts, landes ou océan…

Mon animal totem, la corneille. Car vous la voyez sombre, et pourtant elle est bien plus que ces ailes noires dans le vent. Si vous y prêtez quelque peu attention vous la verrez charmeuse et joueuse…

Je vous laisse découvrir le reste par vous-même.

Soyeuse révérence !

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Présentation RP

Une voix conte au bord du feu, je m’approche, encore l’histoire du royaume avec ses seigneurs et ses guerres. Je m’assieds et malgré la chaleur du feu m’enroule un peu plus dans ma cape. La vieille dame continue son histoire… la dernière bataille, la prise du château. Elle me fixe tout en prenant plaisir à décrire la chute du roi ennemi. Je rabats un peu plus la capuche sur mon visage, serait-il possible qu’elle sache ?

L’ancien royaume n’est plus, ses habitants ont du prêter allégeance au nouveau seigneur ou fuir. Faisant partie de la garde rapprochée des souverains, je n’ai pas eu le choix de me repentir, c’était la potence ou la fuite. Quand la reine me libéra de ma fonction le choix fut vite pris, il me fallait quitter cette terre maintenant hostile. Le faire seule aurait attiré l’attention, j’ai donc rejoint une caravane de marchand traversant le pays. Il fut aisé de me faire passer pour une artisane, ayant l’habitude de travailler le cuir j’ai pu réaliser quelques escarcelles, bourses et fourreaux ouvragés.

Il faudra encore compter deux jours avant d’atteindre la cité gardant la frontière sud. De l’autre côté une contrée de forêts et de montagnes, où ma tête n’est pas mise à prix…

La conteuse a fini son histoire, tout le monde s’en va rejoindre couvertures et songes, je fais de même.
Le lendemain la routine continue, la caravane suit sa route. Une pause dans la journée permet de reposer les chevaux et d’alléger nos sacs de quelques vivres. J’attrape une pomme et part à la recherche d’un coin d’ombre, c’est alors que je croise le regard haineux de la vieille conteuse. Mais il est déjà trop tard.
Le râle de l’épée sortant de son fourreau retentit. Je me retourne, trois soldats me font face. Avant que la pomme ne touche le sol je suis à l’orée des bois. Ils ne sont pas loin. Par chance la forêt s’épaissit, ils ne m’auront pas sur mon terrain ! Pourtant un bruit sinistre retentit sous les frondaisons, les animaux se tapissent, ils connaissent trop bien le son de la corde que l’on tend. Je ne peux que me retourner pour constater que cette fois je ne pourrai pas être assez rapide. La flèche se fiche, je ploie sous sa force. Pourtant, la rage accumulée depuis la chute de mon royaume me permet de continuer à avancer. Les soldats sont toujours en chasse, certains de leur victoire, leurs rires raisonnent.

Il faut croire que mon heure n’avait pas encore sonné, ils me perdent de vue, nos chemins se séparent. Je marche ainsi jusqu’à la tombée de la nuit, je ne peux prendre aucuns risques à présent. Un vieux chêne semble m’accueillir, à bout de force je m’assieds entre ses racines. Maudissant l’archer je serre les dents. Ayant connu quelques batailles, j’ai vu comment soigner ce genre de blessure, mais voir et faire sont deux choses bien différentes.

Les deux jours suivants sont partagés entre sommeil et marche. Désireuse de m’éloigner de cet endroit je ne prête guère attention à la douleur de ma blessure. Pourtant je ne peux soutenir ce rythme plus longtemps. A la troisième soirée je me mets en quête de quelques plantes, allume un feu et prépare un onguent. C’est alors qu’un bruissement d’étoffe me fait frissonner, je ne suis plus seule. Je sonde la nuit qui vient de se lever. Une silhouette féminine se dessine devant moi. « Ces plantes apaiseront un peu la douleur, mais elles ne feront pas tomber la fièvre. » furent ces premières paroles.
Tout en la dévisageant, je cherche du bout des doigts la dague cachée dans les plis de ma robe de laine. Elle porte une longue tunique bleu nuit, sur ces épaules une cape noire la protège du vent d’est. Elle a avec elle une sacoche de cuir qu’elle pose au sol, dedans une rangée de fioles en verre reflète les flammes en différentes teintes. J’attrape du bois sec et alimente le feu. Elle s’assied, une odeur d’herbes folles et de fleurs sauvages l’enveloppe. « Prépare ton remède sorcière, ce soir tu dormiras sans craintes. »